Au Pérou, le terme « chicha » désigne un style de
musique populaire, mélange de cumbia, de musique traditionnelle et d’influences
pop modernes (à la fin des années 1970 c’était les guitares qui étaient mises
en avant, façon rock psychédélique, actuellement c’est plutôt mélangé avec de
l’électro…).
Ce style fut longtemps méprisé car il était issu de la culture des
quartiers pauvres de Lima, dans lesquels se retrouvaient tous les migrants de
la campagne et de la forêt (pour un petit historique de ce style visiter ce site). A la fin des années 1970, ce style explose et une
multitude de groupes se produisent dans la capitale tous les week-ends. Pour se
distinguer, et faire venir les gens à leurs shows, ces groupes, ainsi que les
promoteurs de soirées, utilisent les « carteles chicha ». Ce sont des
affiches très voyantes qui utilisent les couleurs fluo qui apparaissent au
début des années 1980. Quasiment uniquement typographiques, elles sont conçues
pour être déchiffrées en un instant et pour attirer l’œil du passant. Elles
sont toujours composées de la même manière : en haut à gauche, la date de
l’événement ; en haut à droite, le lieu ; et en dessous, sur toute la
largeur de l’affiche, le nom du (ou des) groupe(s) qui s’y produisent. Au début
ces affiches étaient entièrement réalisées à la main. Par la suite, les peintres
d’affiches ont introduit des procédés de sérigraphie, mais toujours en faisant
des chablons pour déposer les couleurs.
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Grupo 5, Armonia 10, America, Dina Paucar, Raul Arquinigo,
Agua Marina, Mallanep, Corazon Serrano, Sonia Morales, Sosimo Sacramento,
Caribeños
de Guadalupe, Toño Centella, Kaliente, Papillon, Osito Barny, Vilma Contrers, Rosita
de Espinar, Grupo Illari, Grupo Aguilas
de America, Sociedad, Princesita de Quillabamba, Néctar, Alegria, Guinda, Jose
Maria Chacalon Junior, Flor Yayuinita, Principe Sandino, Osito Parqo, Tony
Rosado, Los Ecos, Inter Pacifico, Haydee Raymundo, Fresialinda, Enlace, Franco
Rojas, Puntos, Sagrado, Genesis, Banda Genetica, Clave, Los Pukas de Peru, Mariflorcita
de Espinar, Veronica Rojas, Marsol Cavero, Los Shapis, Los Apus, Cuarteto
Continental, Milder Ore, Marroyu, Chinito del Ande, Floricielo, Dina Condori,
Evelin Aguilar, Taurus…
L’adjectif « chicha » s’applique aussi à une
certaine presse populaire de Lima, basée sur les scandales, les diffamations et
les pin-up.
Quelques liens supplémentaires:
Un bon texte de synthèse par Gabriela Altuna Hidalgo (en espagnol)
Le site d'Elliot Tupac, la star de la discipline
Un post sur le blog de creative review
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