mardi 10 mars 2015

Les « carteles chicha » péruviennes

Au Pérou, le terme « chicha » désigne un style de musique populaire, mélange de cumbia, de musique traditionnelle et d’influences pop modernes (à la fin des années 1970 c’était les guitares qui étaient mises en avant, façon rock psychédélique, actuellement c’est plutôt mélangé avec de l’électro…). Ce style fut longtemps méprisé car il était issu de la culture des quartiers pauvres de Lima, dans lesquels se retrouvaient tous les migrants de la campagne et de la forêt (pour un petit historique de ce style visiter ce site). A la fin des années 1970, ce style explose et une multitude de groupes se produisent dans la capitale tous les week-ends. Pour se distinguer, et faire venir les gens à leurs shows, ces groupes, ainsi que les promoteurs de soirées, utilisent les « carteles chicha ». Ce sont des affiches très voyantes qui utilisent les couleurs fluo qui apparaissent au début des années 1980. Quasiment uniquement typographiques, elles sont conçues pour être déchiffrées en un instant et pour attirer l’œil du passant. Elles sont toujours composées de la même manière : en haut à gauche, la date de l’événement ; en haut à droite, le lieu ; et en dessous, sur toute la largeur de l’affiche, le nom du (ou des) groupe(s) qui s’y produisent. Au début ces affiches étaient entièrement réalisées à la main. Par la suite, les peintres d’affiches ont introduit des procédés de sérigraphie, mais toujours en faisant des chablons pour déposer les couleurs.

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Grupo 5, Armonia 10, America, Dina Paucar, Raul Arquinigo, Agua Marina, Mallanep, Corazon Serrano, Sonia Morales, Sosimo Sacramento, Caribeños de Guadalupe, Toño Centella, Kaliente, Papillon, Osito Barny, Vilma Contrers, Rosita de Espinar, Grupo Illari,  Grupo Aguilas de America, Sociedad, Princesita de Quillabamba, Néctar, Alegria, Guinda, Jose Maria Chacalon Junior, Flor Yayuinita, Principe Sandino, Osito Parqo, Tony Rosado, Los Ecos, Inter Pacifico, Haydee Raymundo, Fresialinda, Enlace, Franco Rojas, Puntos, Sagrado, Genesis, Banda Genetica, Clave, Los Pukas de Peru, Mariflorcita de Espinar, Veronica Rojas, Marsol Cavero, Los Shapis, Los Apus, Cuarteto Continental, Milder Ore, Marroyu, Chinito del Ande, Floricielo, Dina Condori, Evelin Aguilar, Taurus…




L’adjectif « chicha » s’applique aussi à une certaine presse populaire de Lima, basée sur les scandales, les diffamations et les pin-up.

Quelques liens supplémentaires:
Un bon texte de synthèse par Gabriela Altuna Hidalgo (en espagnol)
Le site d'Elliot Tupac, la star de la discipline
Un post sur le blog de creative review





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