lundi 12 mai 2014

Monuments et mémoriaux d'Afrique 1

La place de l’Etoile rouge, Cotonou, Bénin, au croisement de multiples voies (boulevard des Armées, avenue de la Victoire). Ce monument fut construit par les Russes dans les années 1975 au temps de la révolution marxiste-léniniste. Au-dessus de l'étoile, s'érige une tour surmontée par la statue d'un brave homme. Un brave homme que le commun des Béninois nomme Jacob. Il a une arme à l'épaule, un fagot de bois à la main gauche et une houe dans la main droite. Ce monument est le témoignage de la résistance et de l’engagement socialiste du Bénin dans sa période révolutionnaire.

Porte du Non-Retour, Ouidah, Bénin, plage de Djègbadji. Ce monument rappelle la déportation dont la plage de Ouidah fut le théâtre au temps de l’esclavagisme. Le Mémorial qui lui est accolé célèbre les morts victimes par millions de ce commerce inhumain.
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La Colombe de la Paix, Lomé, Togo, à l’entrée de la ville, au carrefour de la route de l’Aéroport, du boulevard Mono, du boulevard des Armées et de l’avenue Maman N’danida. Le monument date de 1988. Il représente une colombe perchée sur un globe terrestre, tenant un brin de laurier dans son bec.

Monument de l’Indépendance, Lomé, Togo, avenue du 2 février, dans le quartier administratif. Ce monument représente un homme qui brise les chaînes de la domination et une femme assise sur un siège royal, qui tient dans ses mains la flamme de l’indépendance. Il est le symbole de la libération du peuple togolais du joug de l’administration française. Il a été construit peu après l’indépendance du Togo en 1960. On peut lire sur le flanc est du monument ceci : « Peuple Togolais, par ta foi et ton courage, une nation est née ».

Monument de la Réunification, Yaoundé, Cameroun, boulevard de la Réunification. Ce monument représente un serpent enroulé autour d'un arbre. Il renvoie à l’histoire de la formation du Cameroun, en particulier à la réunification du Southern Cameroon et du Cameroun oriental en 1961, puis à l'unification des républiques fédérées du Cameroun dans la république unie du Cameroun en 1972.

Place de la Nation, Ndjamena, Tchad, avenue Charles de Gaulle. Cet ensemble commémore le cinquantenaire de l’indépendance du Tchad en 2010.

La Tour de l’Echangeur, Kinshasa, République démocratique du Congo, carrefour boulevard Lumumba et By-Pass. Ce monument haut de 150 m (4 grosses colonnes en béton surmontées de nacelles en cuivre), construit en 1970 par une entreprise yougoslave, reste encore aujourd’hui inachevé.

Place de la NationKinshasa, République démocratique du Congo, croisement de l’avenue du Colonel Tshatshi et de l’avenue Lemera.

Mausolée de Laurent Désiré Kabila, Kinshasa, République démocratique du Congo, croisement de l’avenue du Colonel Tshatshi et de l’avenue Lemera. C’est dans ce mausolée que repose la dépouille de Mzee Laurent Désiré Kabila.

L’Esplanade (Square de l’Indépendance), Accra, Ghana, route du 28 février. Cet ensemble fut construit en 1961 sous l’égide de Kwane Nkrumah, premier président du Ghana après l’indépendance. Il évoque l’idée de panafricanisme symbolisée par la flamme éternelle de la libération de l’Afrique.

Le Mausolée de Kwame Nkrumah, Accra, Ghana. Le mausolée en marbre, haut d’environ 10 m, ressemble à la souche d’un arbre abattu. Comme pour dire que c’est un baobab qui est tombé lorsque Kwame Nkrumh, président du Ghana de 1960 à 1966, est mort. Une sculpture de lui s’élève, dos à la mer et marchant vers le Nord, l’index droit pointé dans cette direction. On peut aussi voir dans ce monument des épées retournées qui symbolisent la paix et l’unité.

Mémorial pour les victimes du vol 992 de Dana Airline, qui s'est écrasé le 3 juin 2012 sur une menuiserie et une imprimerie près de l'aéroport international Murtala-Muhammed, dans la banlieue très peuplée d'Iju, à Lagos, Nigeria,

Le Mausolée Agostinho Neto, Luanda, Angola. C’est une haute tour (encore inachevée) de béton et de marbre, construite en 1981, d’une hauteur de 120 m, gravée d’une étoile d’un côté et de la faucille et du marteau de l’autre (ces 3 éléments figurant sur le drapeau angolais). Dans ce mausolée repose la dépouille mortelle du premier président de la république Agostinho Neto.


... et bien sur, le magistral Monument de la renaissance africaine à Dakar.

Voir aussi les posts 2 et 3 de cette série sur les monuments africains.



On se réjouit de l'exposition Architektur der Unabhängigkeit (Architecture of Independence – African Modernism) au Vitra Design Museum à Bâle du 20 février 2015 au 22 mai 2015. Sous l'égide de Manuel Herz (avec des photos d'Iwan Baan). On attend aussi impatiemment son livre sur la jeune architecture africaine « post-indépendances » African Modernism – Architecture of Independence.

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